Le caféier (coffea arabica)
Botanique
Sur une soixantaine d’espèces, deux dominent le commerce mondial, le Coffea arabica, plus simplement nommé arabica, et le Coffea canephora communément appelé robusta, variété la plus répandue.
Le caféier, Coffea appartient à la famille des Rubiacées. C’est un arbuste au tronc droit qui vit environ 70 ans. Les premières fleurs qui rappellent celle du jasmin apparaissent à l’âge de 3 ans mais la production n’est rentable qu’à partir de la cinquième année.
Il semble que l’arbuste Coffea arabica soit originaire de la région de Kaffa en Abyssinie (l’actuelle Ethiopie).
Les feuilles
Le caféier possède un feuillage persistant. Elles sont vertes et luisantes sur leur face supérieure. Comme chez toutes les Rubiacées, les feuilles poussent en paires opposées le long de la tige.
Les feuilles du robusta sont beaucoup plus grandes que celles de l’arabica.
Les fleurs
La fleur, de couleur blanche, possède cinq ou six pétales.
De ces fleurs, naissent autant de fruits nommés cerises, en raison de leur couleur rouge. Les fleurs durent quelques heures. Elles se fanent dès la fécondation, mais d’autres les remplacent rapidement. Ainsi, sur le même arbuste, coexistent couramment des fleurs et des fruits.
Les cerises
Verts au départ, les fruits du caféier mûrissent durant plusieurs mois pour devenir jaunes, puis rouges, grenats et presque noirs. La cueillette s’effectue lorsque les fruits sont rouges. À l’intérieur de la cerise, protégées par la pulpe, se cachent deux graines. Chaque graine est entourée d’une fine pellicule argentée, le spermoderme, lui-même recouvert d’une enveloppe nommée parche.
L’arabica
Les marchands hollandais ont propagé l’arabica de l’Abyssinie (l’actuelle Ethiopie) et du Yémen à Java, puis un Français, le capitaine de Clieu, l’implanta dans la zone Caraïbe et notamment en Guadeloupe.
L’arabica craint l’exposition directe au soleil. Autrefois, ils étaient souvent cultivés avec le « Pois doux » mais aussi le cacaoyer. Aujourd’hui les bananiers jouent ce rôle protecteur. A l’état naturel, il peut atteindre 5 à 6 m de haut. On l’étête pour faciliter sa culture, et notamment la récolte. L’arabica est autogame. Chaque plant s’auto-fertilise. Des variétés sont nées soit de l’adaptation à différentes terres, soit par hybridation. Certaines ont conquis de nombreuses zones de culture, telles le Moka, au goût très fruité ; le Bourbon apparu sur l’île Maurice ou le Maragogype né dans la ville du même nom, près de Bahia au Brésil, ou encore le Typica.
Les arabica sont cultivés sur le continent américain (Amérique centrale et du Sud, zone Caraïbe), sur la côte Est de l’Afrique, en Inde et en Papouasie Nouvelle Guinée. Bien que d’une culture plus délicate que celle du Robusta, l’autre espèce dominante, les arabicas représentent les trois quarts de la production mondiale.
Les zones de culture
Le café se cultive autour de l’équateur, entre les tropiques du Cancer et du Capricorne. Les limites de sa production sont 25° Nord et 30° Sud. Il peut prospérer jusqu’à une altitude de 2 000 mètres au dessus du niveau de la mer, mais il ne fleurit pas lorsque la température est inférieure à +15° Celsius.
En fait, les caféiers, et surtout les arabica, exigent des températures entre 17 et 23°, sans écarts importants. Un sol riche en humus et en azote est essentiel à l’équilibre des fonctions végétatives du caféier.
Pour une culture sans irrigation, les pluies doivent être abondantes, de 1 500 à 2 000 mm sur 8 mois. Les caféiers arabica sont parmi les rares plantes de grande culture dont on se soucie de réduire la lumière. Ils souffrent en effet d’une trop franche exposition au soleil. Enfin, le caféier n’aime pas le vent.